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La Nuit des Rois
En choisissant, pour la 5e année consécutive, de créer un spectacle
en plein air, la Troupe du Phénix affirme son goût pour un théâtre
itinérant.
Ces jeunes comédiens et musiciens renouent ainsi avec les origines
mêmes de leur art,une magie née de rien, de mots qui ont su traverser
les années, voire les siècles, de musiques capables de réchauffer
les cÏurs, d'une complicité susceptible de transformer les badauds
en spectateurs.
La Nuit des Rois, farcie de rire et d'émotion, de paillardises et de nobles
sentiments, de surnaturel et de réalisme, de chansons à boire et de traits
d'esprit amoureux ou philosophiques, est l'exemple même de ce théâtre
hors normes, généreux, physique et subtil, que la Troupe affectionne.
Comme les deux dernières créations de la Troupe du Phénix,
la Nuit des Rois a été repensée pour les théâtres traditionnels,
offrant ainsi de nouvelles possibilités de diffusion
sans rien perdre de son esprit d'origine.
Il était une fois en Illyrie... Probablement écrite en 1600, la Nuit des Rois aurait été créée le jour de l'Epiphanie 1601, ce qui lui vaudrait son titre original*, Twelfth Night, qui correspond, chez les anglais, à notre Fête des rois à laquelle le titre français fait référence. Que l'anecdote soit vraie ou fausse, puisque certains situent la première le jour de la Chandeleur, Shakespeare n'a pas donné ce titre par hasard. En effet, cette douzième nuit après Noël était le point d'orgue des multiples réjouissances qui existaient alors entre la Toussaint et la Chandeleur. Résurgence des saturnales antiques qui voyaient les esclaves prendre la place des maîtres, ces désordres festifs étaient orchestrés par le Roi des fous que chaque maison se choisissait. Ce jour de l'Epiphanie marquait aussi le début du carnaval et donnait lieu à des représentations théâtrales. Mais, comme les Mystères présentés sur le parvis de nos églises au moyen - âge, ces pièces étaient beaucoup plus qu'une simple commémoration. Les Mystères, en mêlant les forces du mal et les puissances célestes, douleur humaine et promesse de rédemption, spectacle et recueillement, avaient acquis le rang de tragédies du peuple. La Fête des rois anglaise, en faisant la part belle aux bouffons, à la musique, à la démesure, aux rôles que l'on se choisit pour contrarier le Destin, était l'expression même de la comédie. Une invitation à la fantaisie dont le sous-titre, ce que vous voudrez, se fait l'écho. La Nuit des Rois, plus qu'en Illyrie, île de fiction, se situe dans ce monde inversé de la douzième nuit. Les nobles y perdent la raison tandis que les fous y philosophent, les terres imaginaires sont saisissantes de réalisme tandis que les " vrais " personnages sont empreints de merveilleux. En faisant échouer en Illyrie Viola et Sébastien, jumeaux qu'un naufrage a séparés, William Shakespeare rompt les amarres du réel. Comme souvent dans ces pièces, la tempête qui sévit sur les mers annonce celle qui va s'abattre sur scène. L'Illyrie était calme, immobile, endeuillée d'amour perdu et de solitude. Le Duc Orsino se languissait pour la Comtesse Olivia qui croyait avoir enterré son cÏur avec son frère. Les autres n'étaient qu'ivrognes ou domestiques et Feste, le bouffon d'Olivia, ne pouvait qu'adoucir l'ennui. Et voici que la jeune Viola, déguisée en trouble Césario pour servir le Duc qu'elle aime en secret, mais sans doute aussi pour devenir à elle seule ces jumeaux qu'elle croit à jamais désunis, vient bouleverser ce qui semblait immuable. La jeune fille qu'elle demeure anime d'une équivoque affection le cÏur d'Orsino tandis que le garçon qu'elle paraît, dépêché par le Duc pour avouer son amour à la Comtesse, séduit Olivia qui se surprend à aimer de nouveau. Messager plus aimé que le message, ivrogne rêvant à la main d'Olivia, intendant levant des yeux amoureux sur sa maîtresse, revanche d'une suivante sur qui la gouverne, l'Illyrie devient assez folle pour que Feste puisse mener cette sarabande. La Nuit des Rois, durant laquelle l'amour grise et le vin rend amoureux, est un étonnant bal masqué où le désir se travestit, où la passion se dissimule, où l'aveu a la couleur du mensonge, où la grossièreté du déguisement est à la hauteur de la pudeur de celui qui le revêt. Dominique Prime * les informations concernant le titre sont extraites de la présentation d'Henri Fluchère et des notes de Jean Tuzier pour l'édition 1959 de la Pléiade.
Note de mise en scène " Pour une troupe comme la nôtre, composée de musiciens, de chanteurs, de comédiens et d'acrobates, la Nuit des Rois représente le bonheur de toutes les formes de création. Nous sommes dans l'Angleterre humide des docks de Dickens, mais persiste l'étrange festival de couleurs qu'est cette terre imaginaire où tout est permis : l'Illyrie. Il y a en Illyrie une troublante dépendance aux éléments ; Shakespeare nous parle sans cesse de ce vent et de cette pluie par lesquels tout arrive : du naufrage d'un navire (l'accident de la vie) jusqu'au dernier souffle de l'homme (le quotidien d'une vie). Ce destin, nous l'avons incarné en de petits personnages masqués, les Illyriens, pleins de curiosité pour le monde des vivants, et qui tirent, candidement, les ficelles d'une terrible catastrophe : transformer en sosies un frère et une sÏur, jumeaux... Les personnages de la Nuit des Rois s'interrogent jusqu'à épuisement sur l'ambiguïté des sentiments, sur l'affolement des désirs soumis aux troubles de l'identité, ils se heurtent au burlesque des frustrés, à la trivialité des ivrognes qui s'amusent de tout et à la présence bancale et dérangeante du fou Feste, le bouffon philosophe, le miroir qui renvoie à l'évidence de ce qu'il sait. Shakespeare a écrit cette Ïuvre comme on compose un opéra : le baroque est partout et nous nous y soumettons avec délice. Notre adaptation française met en valeur la puissance cinématographique de la pièce : multitude des lieux et des ambiances racontées par une création musicale ; naufrage, fougue et désarroi des âmes séparées, racontés par des chansons et des acteurs au jeu organique ; confusion des sens et gémellité, racontées par des costumes et des modes de jeu fondés sur la parité, le semblable et l'opposé... Comme toujours dans la Troupe du Phénix, l'intrigue se mêle à la fête et à la célébration de l'instant : carnaval, requiem et chansons de marins seront étroitement liés à l'action dans le souci permanent du respect de la langue et de l'esprit du théâtre Elisabéthain. " Anne Bourgeois
Comment traduire et adapter Shakespeare ? L'examen minutieux de la galerie de portraits colorés qui charpentent la Nuit des Rois, dégage plusieurs certitudes : Shakespeare s'est amusé follement, et en cela il faut le suivre, à alterner langage précieux et langage comique. Les scènes d'amour, de désespoir, de déception et même de contention, utilisent un langage métaphorique contenu dans d'impeccables phrases de dix pieds, fameux système iambique qui échappera toujours au souffle de la langue française. C'est pourquoi, le lyrisme des tirades doit se retrouver dans la traduction française, dans une prose à douze pieds aussi violemment imagée que les tournures shakespeariennes, qui préfèrent le terme de " maladie contagieuse " à celui d'amour. Néanmoins respecter quand même, malgré une approche littéraire de ces tournures là, l'énergie de la vie, l'accent de vérité dont aura besoin l'acteur pour convaincre, émouvoir et pour se troubler : mieux vaut parfois deux pieds de trop, compensés par deux élisions de " e " muets, si c'est le prix à payer pour qu'une phrase sonne vraie. Pour ce qui est du langage des personnages dits comiques, il faut admettre que les jeux de mots ayant recours à l'emploi d'homonymes, ou au procédé des consonances approchantes d'où découle invariablement le rire du public, perdent tout intérêt comique s'ils sont traduits littéralement. Dans ces moments là, c'est l'équivalence française portant sur le sens, le genre ou la portée de la plaisanterie qui a prévalu pour la traduction, au risque d'utiliser d'autres mots que ceux de l'auteur pour ne pas sacrifier un effet comique. Autre proposition, celle de traduire au plus près de l'émotion des personnages, de leur état d'âme et d'esprit : cela revient à mêler les premières visions d'une mise en scène possible au problème du langage. Par exemple, si le traitement de Feste le bouffon se veut plus sensible que délirant, la traduction de ces moments chantés préfèrera des phrases plus poétiques qu'anecdotiques, pour simplement dire l'absurdité du monde. Des coupures importantes interviennent sur le texte original, ramenant la durée de la pièce à 2h15 au lieu de 3h00 (jeu britannique) ou 3h30 (jeu à la française)... L'idée est d'utiliser la musique, ou plus exactement la chanson pour, par exemple, condenser une quinzaine de pages consacrées à un stratagème en une saynète dialoguée sur le mode chanté reprenant strictement le même esprit et le même vocabulaire que la version originale. En outre, l'adaptation française tente de reprendre sous la forme d'intermèdes chantés, l'ambiance ou les sentiments déclinés dans l'acte écoulé : quelques extraits de la Tempête, de Comme il vous plaira ou encore des Sonnets sont traduits et rimés pour alimenter l'idée shakespearienne selon laquelle " le monde entier est un théâtre et nous en sommes tous les acteurs ", ou encore que l'amour est source de douleur et qu'il est " toujours escorté du chagrin ", ou encore pour utiliser le trouble du grand Will qui écrivait au jeune comte de Southampton : " Es-tu donc fait d'acier, ton cÏur est-il de pierre, plus dur que le silex que la pluie endurcit ? ", termes exacts repris dans la Nuit des Rois. Anne Bourgeois
La musique Au XVIIe siècle, la musique tient une place capitale au royaume d'Angleterre. La souveraine Elisabeth lui voue une grande passion qui influence nombre d'artistes et en particulier Shakespeare. Toutes ses pièces sont ponctuées d'intermèdes musicaux, il y a très souvent un personnage chantant. Nous sommes donc restés fidèles à l'auteur en rajoutant de la musique à la pièce, et en aucun cas nous n'avons voulu faire de la Nuit des Rois une comédie musicale. Il est vrai qu'en introduisant la musique dans ses Ïuvres, Shakespeare rend hommage à la reine, mais son style n'en reste pas moins influencé par l'esprit du peuple. On retrouve donc dans notre adaptation un mélange de musiques populaires : Klezmer (le combat entre Aguecheek et Césario, l'intermède du troisième acte " l'Amour chagrin "), Balkans (" la Nuit pour les Rois "), musette, cirque (Sir Tobie, Aguecheek), chanson, ménestrels, western (Feste) ; mélange qui constitue un genre hybride que l'on peut appeler " la musique de l'Illyrie ", le pays mystérieux, imaginaire dans lequel se déroule l'histoire. Fred Pallem De la même manière, et comme toujours dans les spectacles de la Troupe, le spectateurs entrent dans un théâtre où la fête a déjà commencé. La musique d'accueil, arrangée par Csaba Palotaï (guitariste soliste) est issue du folklore des Balkans, dans des Ïuvres plus spécifiquement empruntées à la musique traditionnelle de Roumanie, de Yougoslavie et de Hongrie. Là encore, la thématique musicale rejoint la géographie, et l'Illyrie ébauche ses couleurs, à travers l'itinérance d'une musique qui rappelle le Voyage cher à la Troupe du Phénix. Anne Bourgeois
" Le monde entier est un théâtre Et nous sommes des acteurs On entre au milieu d'un désastre On sort toujours à contre cÏur " Refrain de Le monde entier est un théâtre, Intermède/chanson, fin de l'acte II
A propos de Shakespeare... 1564 - 1616 La première pièce de William Shakespeare, Henri VI, date de 1590. On lui en attribue aujourd'hui 37 dont 16 seulement ont été publiées de son vivant. La Nuit des Rois a été éditée en 1623. C'est ce texte corrigé après représentations et donc tenant compte du jeu des acteurs, qui est aujourd'hui disponible. La Nuit des Rois est la dernière des pièces de jeunesse (1590 - 1601) de l'auteur. Période de fantaisie et de grands drames historiques qui flattent l'orgueil national du public élisabéthain, elle précède le temps du désenchantement (1600 - 1608) marquant la fin du règne d'Elisabeth qui nourrit en Shakespeare une pensée plus amère, plus désabusée. Les dernières années d'écriture du poète (1608 - 1612) basculeront plus volontiers dans une fantaisie féérique où le tragique est empreint de surnaturel. Les pièces de Shakespeare, aimant mêler tous les genres, farce, comédie, féerie, drame, tragédie, déconcertent parfois les spectateurs français. C'est oublier que le théâtre élisabéthain se devait de répondre aux attentes d'un public composite, issu de toutes les classes sociales. ...et du théâtre élisabéthain Dans une étroite salle de forme hexagonale ou octogonale, une galerie couverte entourait un parterre à ciel ouvert où le public populaire restait debout, alors que les privilégiés s'asseyaient aux balcons qui entouraient la cour de trois côtés. Réduite à une simple estrade et à un rideau, la scène possédait un important proscenium avançant jusqu'à deux tiers du parterre, permettant ainsi l'établissement du contact le plus étroit entre les acteurs et le public.
La Troupe du Phénix Pour toute jeune compagnie, le théâtre évoque l'aventure, celle des premiers saltimbanques, des tréteaux que l'on dresse sur les places de marché, du passant que l'on interpelle, de la représentation qui commence quand le jour finit. En fondant la Troupe du Phénix en 1994, Guillaume Cramoisan et Laurent Madiot avaient, eux aussi, ce rêve en tête. Comme ces jeunes artisans qui font leur tour de France de compagnons, ils ont convaincu leurs amis comédiens, musiciens, acrobates, de se joindre à eux le temps d'un été. Histoire de renouer avec les origines mêmes du spectacle vivant. Cinq ans plus tard, chaque été, l'aventure continue. Pour les villes et villages qui accueillent la Troupe sur les places, les parvis d'églises, sous les halles, dans les bastides ou les ports, c'est un peu de rêve qui franchit les remparts du quotidien. Dans la journée, avec roulottes, chevaux et parades, le théâtre émerveille avant de séduire. A la nuit tombée, les auteurs perdent le respect qu'on leur porte, les textes et les musiques prennent chair. Loin de l'image lisse des téléviseurs, à cent lieues de répliques décortiquées en salle de classe, on découvre, on se rappelle que Brassens était populaire, que Molière était chef de troupe, que Marivaux faisait dialoguer les bondissants comédiens italiens, que Shakespeare s'adressait autant au peuple du parterre qu'aux nobles des balcons. En mêlant populations et générations, touristes et villageois, en limitant les contraintes techniques pour atteindre des communes délaissées par les productions théâtrales traditionnelles, le Phénix fait de chaque représentation un événement social et culturel. Depuis 1998, la Troupe du Phénix transpose ses créations en salle pour toucher un nouveau public et porter dans les théâtres l'énergie et la générosité qui ont fait son succès estival.
1995 Le Médecin malgré lui de Molière Création et tournée estivale en plein air 1996 Le Petit Monde de Georges Brassens de Laurent Madiot Création et tournée estivale en plein air 1997 La Double Inconstance de Marivaux Création et tournée estivale en plein air Présentation au Théâtre Fontaine, 24 novembre, Paris 1998 Le Petit Monde de Georges Brassens de Laurent Madiot (nouvelle version en co-écriture avec Anne Bourgeois) Création et tournée estivale en plein air La Double Inconstance de Marivaux création en salle Au Théâtre de la Main d'Or, Paris les lundis du 26 janvier au 23 février Tunisie et tournée en salles Café de la Danse, du 11 au 30 décembre, Paris 1999 La Nuit des Rois une comédie en musique de William Shakespeare Création et tournée estivale en plein air La Double Inconstance de Marivaux Tournée en salles Le Petit Monde de Georges Brassens Création en salle Théâtre de la Main d'Or et Café de la Danse Les lundis du 1er février au 8 mars Tunisie et tournée en salles 2000 La Nuit des Rois une comédie en musique de William Shakespeare Théâtre de l'Épée de Bois - Cartoucherie Avril - Mai 2000 Le Petit Monde de Georges Brassens Théâtre Le Paris Festival d'Avignon - Juillet 2000 Le Petit Monde de Georges Brassens Tournée itinérante France entière Août-septembre 2000
En cinq ans, la Troupe du Phénix a parcouru 14 régions (Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays-de-la-Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes), 30 départements et la Tunisie. Elle a rendu visite à 170 villes pour y donner plus de 400 représentations.
Les Comédiens GUILLAUME CRAMOISAN (Feste) a joué le Cid, Lorenzaccio et Les Femmes savantes avec les Tréteaux de France - Jean Danet. On l'a vu également dans Antigone et Tel Père mis en scène par Jean Davy, ainsi que dans Les Misérables et la Dame aux camélias. C'est avec Laurent Madiot qu'il décide en 1994 de fonder la Troupe du Phénix. Il a participé à tous les spectacles depuis la création de la troupe. Il joue actuellement dans la série télévisée PJ pour France 2. LAURENT MADIOT (Sir Aguecheek) est un ancien élève du Conservatoire Supérieur de Paris. Il co-fonde La Troupe du Phénix avec Guillaume Cramoisan en 1994. Il joue dans tous ses spectacles et a écrit les deux versions du Petit Monde de Georges Brassens (la seconde en collaboration avec Anne Bourgeois). En parallèle, il écrit et chante ses propres chansons dans les cabarets parisiens (sortie d'un album 5 titres en auto-production en avril 2000 Tendance Bohême). Il chante dans le groupe de rue Les Fouteurs de Joie. Fête de l'Huma 1998, Festival de Dax et Tourcoing 1999. ISABELLE HAZAEL (Viola/Césario) a été dirigée par Jacques Lassalle, Eloi Recoing, Philippe Minyana. Elle a été l'assistante de Laurence Mayor au Théâtre de La Colline pour l'Ange des peupliers. Elle travaille le clown avec Vincent Rouche et Anne Cornu. Elle a participé à tous les spectacles de la Troupe du Phénix. ELISE ROCHE (Maria) a été formée à l'ENSATT. Elle a joué avec Roland Fichet dans Scènes de naissances, avec Julie Brochen dans Penthésilée, avec Robert Cantarella et avec Aurélien Recoing. Elle a participé à la création de la compagnie Dérézo. Elle joue actuellement Née Sophie de Bernard Sultan. Elle fait partie de tous les spectacles du Phénix. NICOLAS GUILLOT (Sébastien/Fabiano) est sortit de l' ENSATT il y a deux ans. Il a joué sous la direction d'Adel Akim dans Ce soir on improvise de L. Pirandello au Théâtre de la Cité Internationale, dans Infernal de P. Pradinas et G. Rassov à l'Espace Kiron. Il a joué Rimbaud dans L' heure verte de Roger Desfosses, mis en scène par Nicolas Bataille au Théâtre de la Huchette. Au cinéma il a joué dans plusieurs courts-métrages ainsi que dans le dernier film de Philippe Harel Extension du domaine de la lutte tiré du livre de Michel Houellebecq. VALERIE EVEN (la Comtesse Olivia) a été formée au Cours Simon à Paris. Elle a joué pour le théâtre au sein de la Compagnie du Vélo volé dirigée par F. Ha Van dans des pièces de Billetdoux, Le comportement des époux Bradburry de Sacha Guitry, des spectacles de pièces en un acte, Scènes de chasse en Bavière de Martin Sperr. Elle a également joué dans une pièce de Francis Joffo Vacances de rêve mise en scène par l'auteur. OLIVIER NEVEUX (Antonio) fut garçon de piste chez Jean-Paul Farré (Les animaux malades de la piste, 1996), joueur en bourse et goûteur de crêpes chez Ivan Morane (La dame aux jambes d'azur et La femme qui a perdu ses jarretières d'Eugène Labiche, 1998), porta 83 fois Gérard Depardieu/Charles Quint comme serviteur dans Les portes du ciel de Jacques Attali, mise en scène Stéphane Hillel, 1999. Entre deux petits rôles au cinéma et à la télévision, il compose aujourd'hui son premier album de chansons sous le nom de Lester Bourdon. FREDERIC LEFEVRE (Orsino) a été formé auprès de Véronique et Stanislas Nordey, M. Mesdke. Il a joué dans La demoiselle, l'arbre et la religieuse avec la Compagnie Turbul,1999, Léandre dans Les fourberies de Scapin, Valère dans L'Avare de Molière. PAUL MARCHADIER (Malvolio). Après une formation chez J.L. Cochet avec lequel il a souvent travaillé (Corot joué 200 fois), il continue le répertoire classique avec le cynique Clitandre dans Georges Dandin de Molière et Pylade dans Andromaque de Racine. Pour le Festival de Bercy, il participe à plusieurs montages poétiques. JEAN-LUC MUSCAT (Sir Tobie Belch) a été formé au cours Simon, puis atelier Maria Meriko. Il joue aussi bien dans des classiques comme Bérénice de Racine, les Saynètes de Courteline ou La Nuit des rois de Shakespeare, que des textes modernes : Cet animal étrange de Gabriel Arout, Eurydice de Jean Anouilh, le procés de Chamgorod d'Elie Wiesel, le comportement des époux Bradburry de Billetdoux ou encore Linge sale de Jean-Claude Grimberg, ou des créations contemporaines : Meurtre à l'aube de D. Dubau et P. Meunier, Comment va ce vieux John ? de Laurent Berger ou Zoé sans Ani B d'Agathe Chouchan. Il vient d'écrire une pièce déjà en cours de présentation : Choucas ! Les oiseaux sont là ! en compagnie d'Erwan Creignou et Ahmed El Kouraichi. Les Musiciens CSABA PALOTAI, guitariste hongrois, est élève au Conservatoire National Supérieur de la Ville de Paris en section Jazz, depuis 1996. A Budapest, il a été formé à l'Académie Liszt Ferenc et a joué dans de nombreux festivals et pour la radio nationale hongroise. Récemment, il a enregistré un disque avec Le Rural Swing Couartette. Il dirige également sa propre formation. Il a réalisé les arrangements de l'accueil musical de la Nuit des Rois. Il est aussi présent dans Le Petit Monde de Georges Brassens avec la Troupe du Phénix. FRED PALLEM, contrebasse, guitare basse, composition. Etudie la musique en autodidacte puis entre au CNSMDP/section Jazz, en 1996 (cours de contrebasse avec J.F. Clark, arrangements avec Bob Brookmeyer, Keny Wheeler). Il est membre de la Troupe du Phénix depuis 1996, du Rural Swing Couartette d'Emmanuel Roux, il dirige son orchestre (16 musiciens) Le Sacre du Tympan auquel participent Médéric Collignon, Christophe Monniot, Rémi Sciuto. FANNY ROME, violon, alto. Titulaire du D.E. de violon, enseignante au Conservatoire, co-fondatrice du Big Band à cordes Arcolectif de Pierre Blanchard. Elle joue dans l'orchestre de Tango La Tipica / Cuarteto Cedron, l'institut Cobra de Christophe Chassol, orchestres symphoniques lyriques, quatuor à cordes. Elle est membre de la Troupe du Phénix depuis 1999.
Feste : Quand vint l'heure, il fallut se coucher Il y avait, hey ho, la pluie, le vent J'étais tellement saoul que j' n' en ai pas profité Car la pluie, il en tombait tout l' temps. Tous : Y'a bien longtemps, le monde s'est mis à tourner Il y avait, hey ho, la pluie, le vent Mais tout est fini, la pièce est terminée C'est pour vous qu'elle fut jouée tout le temps. Extrait de la chanson de Feste, Final, la Nuit des rois
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